Ce n’est pas une maladie, mais un processus naturel, universel, qui se produit au mitan de la vie. Elle correspond à la diminution progressive des deux hormones féminines : œstrogènes et progestérone. C’est une période importante, non plus le signal d’une fin à venir, mais plus souvent à notre époque, le début d’une deuxième vie qu’il faut vivre à plein poumon. Ainsi, la ménopause se passe maintenant plutôt comme une transition personnelle, psychologique et sociale. Les enfants sont grands, l’activité personnelle est encore forte, ce peut être le moment de faire ce que l’on n’a pas pu réaliser avant.
Elle se décompose en trois grandes phases :
D’abord une première période de 2 à 5 ans, inconstante et variable, qui se produit en général entre 42 et 50 ans. On la nomme la péri ménopause. Les taux hormonaux commencent à fluctuer. On peut parler de réelle valse des hormones. Les cycles menstruels deviennent irréguliers, voire disparaissent pendant quelques mois.
Puis, progressivement, s’installe la ménopause proprement dite. Actuellement, en France, cela se produit en général vers 53 ans. Cette phase est acquise lorsque la femme n’a plus ses règles depuis 12 mois.
On parle alors de post-ménopause. Cette période va durer, des dernières règles, jusqu’à la fin de l’existence.
Quels sont les principaux signes de la ménopause ?
Ils sont nombreux, variables, complexes, voire explosifs ou inexistants. En effet, selon les modes de vie, les cultures, les ethnies, les femmes ne vivent pas la même ménopause :
Les Japonaises subissent peu de bouffées de chaleur.
Les Thaïlandaises ont beaucoup de maux de tête.
Les méditerranéennes ont beaucoup de bouffées de chaleur.
Aux USA, les dernières recherches tendent à mettre en évidence une relation entre une alimentation riche en sucres et graisses, un mode de vie sédentaire, et des signes ménopausiques plus importants que la moyenne.
Voici un petit catalogue, non exhaustif, des signes qui peuvent correspondre à une ménopause en cours :
Règles devenant moins abondantes et irrégulières
Troubles de l’humeur : irritabilité, dépression, insomnie
Troubles de la mémoire et de la concentration
Modifications de la peau, sécheresse des muqueuses,
Baisse de la libido
Prise de poids, augmentation de la masse graisseuse
Comment vivre cette expérience de la ménopause, ou tout simplement comment pouvoir la vivre positivement ?
Tout d’abord quelques postulats, qui, s’ils ne sont pas intégrés à votre vie quotidienne, ne vous permettront jamais de passer cette période dans de bonnes conditions :
Premièrement, avoir une vie saine et équilibrée, où plaisir et santé sont compatibles. Améliorer sa qualité de vie. Augmenter sa tolérance aux symptômes provoqués par cette valse folle de vos hormones. Tabagisme, sédentarité, surpoids et obésité (IMC > 27) seront en rapport avec une augmentation des bouffées de chaleur.
Deuxièmement, une alimentation saine et équilibrée : la ménopause s’accompagne, surtout pendant les trois premières années, d’une perte de la masse osseuse. Privilégiez un apport plus riche en oligo-éléments (calcium, magnésium, phosphore, silice). Ayez un apport suffisant en protéines, moitiés animales, moitiés végétales.
Depuis ces dernières années, de nombreuses recherches ont évalué et démontré l’efficacité des phyto-œstrogènes, alternative au traitement hormonal substitutif de la ménopause. Ceux ci ont des effets importants sur le risque de perte osseuse (ostéoporose). On les trouve dans différents apports alimentaires, en particulier dans le soja qui en est le plus riche.
La phytothérapie va donner sa pleine mesure dans cette période
Deux plantes aromatiques ne m’ont jamais déçu dans mes traitements de la ménopause : ce sont la sauge officinale et la sauge sclarée.
La légende raconte que, lors de la fuite en Égypte, la vierge cacha l’enfant Jésus dans des champs de sauge. D’où son nom de « salvia », celle qui sauve. En fait, elle est employée depuis l’antiquité où elle était considérée comme une panacée universelle. Elle régule les ovaires et également le psychisme de la femme ménopausée. Il ne faut pas oublier ses autres actions sur la digestion, le poumon, la peau. La sauge sclarée est employée essentiellement sous forme d’huile essentielle. Elle est le précurseur de la sauge officinale. Outre son action majeure sur la sphère gynécologique, elle est antispasmodique et relaxante.
Alors, si vous sentez venir les prémices de ce grand bouleversement hormonal, et après avoir fait un bilan complet avec votre médecin traitant ou votre gynécologue, à vous de jouer !
Faites des cures de sauge, associez d’autres plantes selon vos besoins (stress, insomnies, rétention d’eau, surpoids, troubles digestifs). Votre ménopause se passera au mieux en suivant ces principes, avec l’aide des bienfaits de la nature et du bon sens.